2008, c'est Plastick!
Dans la rue, à cause de ma drôle de tête,
les Passants m’appellent « Plastick ».
Plastick, c’est un peu moche mais moi je m’en fiche :
quand on est pas grand chose,
c’est déjà bien d’avoir un nom.
"Plastick", c'est un album
avec les mots de Stéphane Servant
à paraître très très bientôt
aux Editions Où sont les Enfants?
A suivre...
Un cadeau
- Une photo que tu as publiée le 16 novembre (arbre) sur ton site m'a transportée et cette histoire est arrivée. Je te la donne, m'a dit Géraldine Collet
- Merci Géraldine!
Ils se tenaient déjà debout, arrivés on ne sait comment ni par qui. Peut-être les oiseaux, partis au loin chercher mieux pour la saison. Ils étaient là, posés, fragiles et verts, si près de l'eau. J'ai fait mine de les compter mais lui, au milieu, disait plus. Quel âge pouvait-il avoir ?
Celui que tu me donneras. Répondit l'arbre.
J'ai trouvé ça drôle comme réponse. J'ai dit: huit ans, comme moi ?
Le temps que tu me laisseras pousser et grandir. Le temps où tu viendras, fatigué, t'y reposer. Le temps où tu viendras, heureux, te raconter, peut-être à deux. Pour vous cacher, du soleil, de la pluie ou de ce qui ennuie. Quand mes racines devenues profondes te rassureront. Et puis,...
Oui, continue...
Et puis la terre. L'espace que je prendrai, devant la mer. Cela dépend.
De quoi ?
De ce que tu voudras faire de moi, peut-être que du bois.
Pour quoi faire ?
Te réchauffer en plein hiver, quand alors, tu ne compteras plus sur tes doigts.
J'ai dit que sûrement pas. Que dans les arbres, on peut faire des cabanes, que les branches font des bâtons et qu'avec les bâtons, on peut marcher, encore plus loin.
C'est ton âge qui parle plus que toi ! L'arbre se mettait en colère, car, à la fin, il la connaissait l'histoire des forêts disparues et des oiseaux qui ne venaient plus.
Mais, je ne veux pas de ça.
Alors, protège-moi. Prends un bâton et va leur dire, même tout bas, que je ne gêne pas.
Géraldine Collet